La gestion des finances personnelles peut rapidement devenir un casse-tête, surtout lorsqu’on est submergé par des conseils parfois contradictoires. Il est pourtant essentiel d’adopter les bonnes pratiques pour sécuriser son avenir financier et atteindre ses objectifs.
Dans cet article, nous passerons en revue six erreurs courantes en matière de finances personnelles qu’il est important d’éviter. Que vous soyez en début de parcours ou que vous cherchiez à optimiser votre patrimoine, comprendre ces erreurs peut faire toute la différence.
Sommaire
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Erreur 1 : Diversifier excessivement avec un capital limité
Si votre horizon de placement est long (plus de 20 ans) et que votre capital est inférieur à 200.000€, alors nous trouvons cela tout à fait raisonnable de n’être investi que sur des actions et des ETF (MSCI World ou S&P 500 par exemple) dans un PEA et CTO.
La gestion de nombreux comptes peut engendrer une charge mentale qui pourrait être évitée avec un patrimoine financier de moins de 200.000€.
En matière de gestion de patrimoine, la simplicité est toujours à privilégier.
Erreur 2 : Consacrer trop de temps à vouloir générer une surperformance avec un petit capital
L’optimisation de votre patrimoine devient plus rentable à mesure qu’il grossit. Pour un investisseur en début de parcours, l’objectif principal doit être d’augmenter ses revenus et sa capacité d’épargne afin d’investir le plus rapidement possible le montant le plus important possible sur des supports bien connus.
Le temps est la variable la plus importante d’un investissement, car il permet de profiter au maximum de l’effet des intérêts composés.
Exemple :
- Faire 15% sur 40.000€ en passant du temps pour surperformer = 6.000€.
- Faire 6% sur 100.000€ en investissant de manière passive = 6.000€.
- Faire 15% sur 100.000€ en passant du temps pour surperformer = 15.000€.
Il paraît donc plus judicieux pour un investisseur de dépenser dans un premier temps son énergie pour augmenter son patrimoine financier à 100.000€.
Ses placements rapporteraient alors autant en investissant de manière passive qu’en passant tout son temps à rechercher et mettre en place des stratégies complexes pour générer de la surperformance avec un patrimoine plus petit de 40.000€ (d’autant que c’est plus risqué et qu’il y a un risque de sous-performer).
L’investisseur pourra ensuite passer de plus en plus de temps à optimiser son patrimoine pour tenter de générer une surperformance car ça deviendra plus rentable pour lui. Par exemple avec l’investissement en actions.
Erreur 3 : Se focaliser uniquement sur les avantages fiscaux
Il est tentant de se laisser séduire par les avantages fiscaux offerts par certains placements. Cependant, il est crucial de ne pas perdre de vue l’objectif principal : la performance de votre investissement sur le long terme.
À quoi bon investir dans une niche fiscale pour profiter d’un avantage si, en prenant en compte la performance du placement (avantage fiscal compris) sur la durée de détention, vous gagnez moins que si vous aviez investi dans un placement sans avantage fiscal ?
Exemple : Supposons que vous avez le choix entre investir 10 000€ dans un FIP/FCPI, qui vous offre une réduction d’impôt de 2 500€ mais dont la valeur n’évolue guère, ou placer ces 10 000€ dans un ETF MSCI World, qui pourrait générer un rendement moyen de 8% par an.
Après 5 ans, l’ETF MSCI World aurait théoriquement atteint 14 690€, soit 2 190€ de plus que le FIP/FCPI.
Il est donc essentiel de se poser les bonnes questions avant de se précipiter vers les avantages fiscaux.
Les français ont un faible pour tout ce qui permet de réduire les impôts.
Lorsqu’ils consultent leur Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP), c’est pour demander quels produits offrent la meilleure réduction d’impôt, avant même de se renseigner sur les produits les plus performants à long terme.
Malheureusement, certains CGP peu scrupuleux proposent des produits chargés de frais, sur lesquels ils touchent une commission, et qui offrent un avantage fiscal immédiat ou quasi immédiat au client. Ce dernier a alors l’impression de faire une excellente affaire.
Cependant, sur le long terme, ces placements sont souvent beaucoup moins performants que les autres, et le manque à gagner peut devenir considérable.
Même si les avantages fiscaux sont appréciables, attention à ne pas se focaliser dessus. Ils doivent rester la cerise sur le gâteau plutôt que le but ultime.
Les FCPR, FCPI et FIP sont des exemples de placements risqués, qui pourraient potentiellement générer une moins-value importante, éventuellement supérieure à l’avantage fiscal dont vous avez pu bénéficier.
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Erreur 4 : S’endetter au maximum de sa capacité pour la résidence principale
Emprunter au maximum de sa capacité pour acquérir sa résidence principale peut s’apparenter à vivre dans une prison dorée. Pourquoi est-ce à éviter selon nous ?
Un coût d’emprunt trop élevé peut vous priver de votre liberté :
- de faire de longs voyages.
- d’envisager une reconversion.
- de déménager facilement pour le travail.
- d’effectuer de gros changements dans sa vie en somme…
De plus, cela peut vous priver de certains choix et ajouter un stress supplémentaire au niveau du travail, car vous devenez dépendant d’un certain niveau de salaire.
Nous préconisons plutôt de se laisser une marge de manœuvre pour ne pas se priver de tous ces choix.
Si vous n’utilisez pas toute votre capacité d’emprunt pour votre résidence principale, il peut être intéressant d’utiliser le reste pour un autre crédit immobilier, cette fois pour un investissement locatif (en LMNP notamment).
Cela vous permettrait d’utiliser l’effet de levier de l’investissement immobilier pour vous enrichir grâce à un locataire qui vous paierait les mensualités de l’emprunt (sans imposition des revenus fonciers si LMNP).
Il est aussi possible d’utiliser cette capacité d’épargne supplémentaire pour investir en bourse si vous n’avez pas d’appétence particulière pour l’investissement immobilier.
Erreur 5 : Souscrire à un crédit trop important pour l’achat d’une voiture
Cela rejoint l’idée de chercher à purger ses mauvaises dettes dont on a parlé dans cet article.
Personnellement, nous trouvons que le fait de contracter un crédit pour financer un bien qui perd de la valeur avec le temps est contre-productif. Par exemple, l’achat d’une voiture. Il est plus logique d’acheter une voiture à un prix raisonnable en payant comptant.
Les dépenses dans des biens qui se déprécient avec le temps ainsi que les dépenses inutiles sont à minimiser.
Cependant, il est important de nuancer cette affirmation. Si l’automobile est une de vos passions, il est essentiel de prendre en compte le plaisir qu’elle vous procure. Après tout, la vie n’est pas seulement une question de chiffres.
Erreur 6 : Négliger le suivi de ses dépenses personnelles
Il est surprenant de constater que certaines personnes ne consultent pas régulièrement leur relevé de compte et ferment les yeux sur leurs dépenses (parfois de manière volontaire). Si vous ne connaissez pas vos principaux postes de dépenses, vous risquez de rencontrer des problèmes financiers.
Pour établir une stratégie patrimoniale efficace, vous devez avoir une idée précise de vos dépenses contraintes et de vos dépenses courantes mensuelles. Ces données sont essentielles pour calculer votre capacité d’épargne mensuelle.
Il n’est pas nécessaire d’aller à l’extrême et de vérifier chaque centime dépensé. Il suffit de jeter un œil à vos relevés de compte une fois par mois pour identifier les excès à corriger en changeant vos habitudes, ou les abonnements oubliés à annuler. C’est une étape simple mais cruciale pour une gestion financière saine.
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