Gagner de l’argent avec les actions : bénéfices et valorisation

Investir dans des actions est l’un des moyens les plus populaires pour faire fructifier son argent. Mais comment cela fonctionne-t-il réellement ? Lorsqu’on achète des actions, on devient propriétaire d’une petite partie d’une entreprise, c’est très concret.

Dans cet article, nous allons explorer le rôle des actionnaires, et comment ces derniers s’enrichissent grâce aux bénéfices des entreprises. Découvrez les bases pour comprendre comment gagner de l’argent avec les actions et les facteurs à surveiller pour maximiser vos investissements.

Sommaire

Lien de parrainage.

Que se passe-t-il quand vous achetez des actions ?

L’investissement en actions est plus concret que vous ne le pensez

Acheter des actions, ce n’est pas fictif. C’est investir dans une entreprise et donc posséder une partie de ses actifs (immeubles, matériels, marques, créances, trésorerie, etc.) moins ses dettes.

Une action, ce n’est pas simplement un produit financier spéculatif qui monte ou qui descend au gré des humeurs des investisseurs. C’est un titre de propriété.

Imaginez Elon Musk ou Bernard Arnault vous proposant ceci : “que dites-vous de posséder 0,0000001% de ma société pour 1000€ ?”.

Au lieu de créer une société, vous avez l’opportunité de pouvoir investir dans un business qui marche déjà afin d’en détenir un faible pourcentage :

  • Avec des personnes douées à la direction qui font ce qu’il faut pour sa croissance.
  • Avec les salariés de la société qui travaillent pour vous.

Exemple : Warren Buffett boit sans arrêt du Coca Cola en public et en fait la promotion à chaque occasion qui se présente. Il n’a pas créé la société Coca Cola, il ne dirige pas la société Coca Cola. Il n’a fait qu’acheter des actions Coca Cola mais au final c’est comme si c’était son business (il détient tout de même 9% du capital environ).

“Achetez une société parce que vous voulez vraiment en être propriétaire, pas parce que vous voulez que l’action monte.” – Warren Buffet

Devenez propriétaire d’une partie d’une société comme si vous l’aviez créée

Lors de la création d’une société, les actionnaires mettent de l’argent en commun : il s’agit du capital de la société.

Le capital de la société est divisé en nombre d’actions d’une certaine valeur afin que chaque actionnaire soit propriétaire d’un certain pourcentage de la société en fonction de l’argent qu’il a injecté.

Cet argent sert à faire fonctionner la société pour qu’elle dégage ensuite un bénéfice.

Le bénéfice réalisé chaque année vient s’ajouter au capital et ainsi de suite.

Un capital qui augmente de cette façon, ça enrichit les actionnaires.

Au fur et à mesure des achats et reventes d’actions réalisés par les actionnaires, le nombre d’actionnaires d’une société évolue et les pourcentages de détention aussi.

Quand vous achetez des actions d’une société, vous êtes donc vraiment propriétaire d’une petite partie de la société. Comme si vous l’aviez créée finalement.

Exemple : si vous admirez le fait que les gens fassent la queue devant les boutiques Louis Vuitton partout dans le monde, alors achetez une action LVMH en quelques clics. Vous verrez alors les gens faire la queue devant vos boutiques (à 0,0000002%). La même réflexion peut s’appliquer pour Apple.

boutique lvmh paris queue

« Personne n’achète une ferme en se demandant s’il va pleuvoir l’année prochaine. Nous achetons car nous pensons que c’est un bon investissement sur 10 ou 20 ans. Il en va de même pour une action. Pensez aux actions comme une partie de la propriété d’une entreprise. » – Warren Buffett

Comment s’enrichissent les actionnaires d’une société ?

Le bénéfice : aussi appelé le résultat net

Les actionnaires d’une société s’enrichissent avec le résultat net positif que la société génère.

Il suffit d’imaginer un entrepreneur qui crée une petite entreprise et se rendre compte que c’est exactement le même fonctionnement pour les plus grandes sociétés du monde.

Exemple : Un boulanger a créé une société dont il détient 100% des actions pour gérer sa boulangerie.

Il a mis de l’argent, 50.000€ (le capital de la société), pour acheter ses fours et autres machines nécessaires à la confection de ses petits pains.

Il paye des salaires à ses employés et achète les matières premières nécessaires (les charges). Il réalise du chiffre d’affaires grâce à la vente de ses petits pains (les produits).

À la fin de l’année, il va additionner tous les produits et déduire toutes les charges pour obtenir un résultat net de 20.000€.

Le résultat net vient s’ajouter au capital de la société. Le capital est passé de 50.000€ à 70.000€. Le boulanger, qui détient 100% du capital, s’est enrichi de 20.000€.

Cet exemple est bien entendu très simplifié et omet certaines charges (par exemple l’amortissement comptable de la valeur des fours).

Ce capital, c’est ce que les actionnaires obtiendraient si la société vendait tous ses actifs et remboursait toutes ses dettes à l’instant t.

C’est ce qu’ils détiennent vraiment. C’est leur patrimoine, il est acquis.

Le capital peut ensuite être alloué d’une multitude de façons, pour continuer à le faire grossir notamment.

Le capital peut être réinvesti dans le business pour espérer se développer, grandir et gagner plus. C’est la meilleure solution.

Toutefois, si l’entreprise ne sait pas comment allouer son capital à un taux de retour sur capital qu’elle juge suffisamment élevé, alors elle peut décider de le garder en cash, rembourser ses dettes ou alors le rendre aux actionnaires (rachat d’actions ou dividendes). On vous explique comment analyser l’allocation du capital d’une société dans cet article.

Exemple : Le boulanger, qui a maintenant un capital de 70.000€ à allouer (50.000€ + 20.000€), a plusieurs solutions :

  • S’il considère que la demande pour ses petits pains est grandissante et qu’il peut encore se développer, il peut choisir d’acheter un autre four et de recruter un autre salarié pour pouvoir confectionner plus de petits pains. Dans l’espoir de générer encore plus de résultat net à la fin de la prochaine année et s’enrichir encore plus.
  • S’il considère que la demande pour sa seule boutique est suffisante et qu’en faisant plus il risque de dégrader le service, il peut décider de racheter la boulangerie d’à côté ou bien son fournisseur de farine par exemple (acquisition horizontale ou verticale).
  • S’il considère que la demande pour ses petits pains est déjà au maximum et qu’il ne pourra pas en vendre plus, il peut choisir de se verser un dividende de 20.000€ pour sortir l’argent de la société et en faire autre chose.

Avec la troisième solution, le capital de la société va diminuer de 70.000€ à 50.000€ et le boulanger aura 20.000€ sur son compte en banque personnel, prélevés sur le compte en banque de la boulangerie.

Le fait de verser un dividende, c’est en quelque sorte faire l’aveu que la société a atteint un stade de maturité avancé. On en parle dans cet article.

Le dividende n’est utile que pour les personnes détenant du contrôle dans la société et souhaitant transformer leur capital en cash sans avoir à vendre d’actions pour ne pas perdre le contrôle.

Le bénéfice par action (BPA)

Une fois que vous avez compris que le résultat net est ce qui enrichit réellement l’actionnaire, vous allez accorder beaucoup plus d’importance au bénéfice par action. Le bénéfice par action est appelé “Earnings Per Share” en anglais (EPS).

Exemple : Vous détenez 50 actions d’une société.

La société publie un résultat net trimestriel de 400 millions d’euros. En divisant ce résultat net par toutes les actions en circulation de la société (disons 40 millions d’actions en circulation), le chiffre obtenu est un bénéfice par action de 10€.

Vous venez de vous enrichir de 500€ ce trimestre car la société vous a fait gagner 10€ sur chacune des 50 actions que vous possédez.

En effet, le boulanger qui détient 100% de sa boulangerie s’enrichit de 100% de son résultat net, alors si vous détenez 0,00002% d’une société vous vous enrichissez de 0,00002% du résultat net qu’elle réalise.

Lien de parrainage.

La croissance des bénéfices et l’effet des intérêts composés

Faites en sorte de trouver des sociétés dont le bénéfice est en croissance année après année. C’est ce qui va vous permettre de profiter de l’effet des intérêts composés.

En effet, si une entreprise sait réinvestir ses bénéfices à un taux de retour sur capital élevé, alors les bénéfices réalisés l’année suivante seront plus élevés. Et ainsi de suite.

Les résultats (intérêts) générés par les investissements génèrent à leur tour des résultats (intérêts) qui génèrent des résultats (intérêts), etc… Ce qui permet de bénéficier d’un effet boule de neige.

Exemple : Le boulanger a réalisé un bénéfice de 20.000€ avec un capital de 50.000€. Il a donc un taux de retour sur capital de 40%.

Si le taux de retour sur capital reste le même l’année suivante, alors avec un capital de 70.000€ il réalisera un bénéfice de 28.000€ (70.000€ x 40%). Le capital augmentera à 98.000€, avec lequel il pourra réaliser un bénéfice de 39.200€ (98.000€ x 40%) l’année d’après. Et ainsi de suite.

On voit que le résultat net de la boulangerie évolue de façon exponentielle. C’est ça le véritable effet des intérêts composés.

Les facteurs qui influencent la valorisation d’une action

Les acteurs du marché boursier valorisent le futur. Ils partent du principe qu’une société vaut son capital + les bénéfices futurs espérés dans les prochaines années. On vous explique comment estimer la valorisation d’une action dans cet article.

Le prix fixé sera celui sur lequel à la fois l’acheteur et le vendeur seront d’accord.

Il suffit d’imaginer ce qu’il se passerait entre un boulanger qui veut vendre les actions de sa boulangerie à un boulanger qui veut les acheter, et se rendre compte que c’est exactement le même fonctionnement pour les vendeurs et acheteurs d’actions des plus grandes sociétés du monde.

Exemple : Le boulanger, dont la boulangerie a un capital de 70.000€ et qui a réalisé un résultat net de 20.000€ sur la dernière année, décide de revendre sa société.

La valeur de la boulangerie à la revente ne va pas être de 70.000€. En effet, ce serait dommage pour le boulanger de revendre sa boulangerie à ce prix s’il sait qu’en seulement un an il pourrait gagner 20.000€ de plus avec.

La valeur qui va mettre le boulanger et son acheteur d’accord au regard des opportunités et de comment l’économie se porte à l’instant t sera par exemple le capital + 7 années de résultat net de 20.000€ = 210.000€.

Il existe plusieurs facteurs qui jouent un rôle dans la valorisation d’une action. Les 3 principaux sont :

Le PER est le multiple de valorisation que le marché attribue à la société en nombre d’années de bénéfices générés. On en parle dans cet article.

Puisqu’une image vaut mille mots, voici un exemple tiré d’un article de Tommy Douziech du site Zonebourse :

graphique 3 facteurs qui influencent la valorisation d'une action source zonebourse

On voit qu’entre 2009 et 2021 la société fictive Shelter Rock a :

  • multiplié par 4 son chiffre d’affaires.
  • multiplié par 2 sa marge nette.
  • vu la valeur de son PER être multipliée par 2.

Il en résulte que la valorisation de l’action a théoriquement fait 4 x 2 x 2 soit un x16 entre 2009 et 2021, car elle dépend directement de ces 3 facteurs.

Pour identifier les prochains multibaggers et gagner de l’argent avec les actions, il faut donc trouver les sociétés dont les 3 moteurs de croissance vont être multipliés dans le futur.

Merci d’avoir lu cet article. Si vous souhaitez continuer à lire notre contenu dans l’ordre, l’article suivant constitue la suite logique de celui-ci.

Vous appréciez notre contenu ? Le meilleur moyen de nous soutenir est de passer par notre lien de parrainage si vous souhaitez ouvrir un compte.

Lien de parrainage.

Évaluez cet article !
[Total : 6 Moyenne : 5]

Laisser un commentaire