La performance passée d’un ETF ne préjuge pas de sa performance future.
Si des formateurs vous promettent de faire +20%/an de performance avec une sélection d’ETF, car un backtest montre que ce portefeuille d’ETF a réalisé cette performance par le passé, soyez vigilant. On en parle dans cet article.
Basez plutôt votre sélection sur des critères objectifs. Personnellement, nous cherchons en priorité les ETF qui remplissent les critères suivants :
- Les ETF capitalisants plutôt que distribuants.
- Les ETF dont l’encours est élevé.
- Les ETF provenant d’un émetteur solide.
- Les ETF à réplication physique plutôt qu’à réplication synthétique.
- Les ETF aux coûts réels les plus faibles.
Il y a plus de 9000 ETF dans le monde, plus de 2000 ETF disponibles en Europe et plus de 200 ETF éligibles PEA. Alors comment bien choisir un ETF ?
Voici une liste des 9 principaux critères à prendre en compte pour choisir ses ETF.
Sommaire
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Critère 1 : L'éligibilité
Vous souhaitez acheter un ETF sur votre PEA ou sur un CTO ? C’est la première question à vous poser lorsque vous recherchez un ETF.
Sur un PEA le choix est restreint à environ 200 ETF tandis que sur CTO vous en trouverez environ 2000.
La plupart des ETF ne sont pas éligible au PEA ou à l’assurance vie. Seulement certains contrats d’assurance vie proposent des ETF.
Le choix d’une enveloppe fiscale d’investissement vous permet d’optimiser la fiscalité mais en fonction du choix de votre enveloppe, cela diminue vos options et cela augmente parfois les frais. C’est un point auquel il faut prêter attention.
Pour vérifier l’éligibilité PEA des ETF, direction le screener de JustETF.com
- dans la barre de critères à gauche vous trouverez “éligible au PEA”.
Critère 2 : La composition
L’immense majorité des ETF a pour objectif de répliquer le plus fidèlement possible un indice boursier de manière passive. On en parle dans cet article.
Il est primordial pour vous simplifier la vie de choisir un indice boursier de qualité, connu, large et qui a un long historique.
Dans les indices boursiers populaires on retrouve :
- S&P 500 (500 plus grosses actions américaines qui réalisent des bénéfices)
- Nasdaq 100 (100 plus grosses actions technologiques américaines)
- CAC 40 (40 plus grosses actions françaises)
- DAX 40 (40 plus grosses actions allemandes)
- EURO STOXX 50 (50 plus grosses actions européennes)
- STOXX Europe 600 (600 plus grosses actions européennes + Suisse et Royaume-Uni)
- FTSE 100 (100 plus grosses actions du Royaume-Uni)
- Nikkei 225 (225 plus grosses actions japonaises)
- CSI 300 (300 plus grosses actions chinoises)
- FTSE China 50 (50 plus grosses actions chinoises)
- S&P ASX 200 (200 plus grosses actions australiennes)
La plupart des indices MSCI géographiques sont également reconnus, par exemple le MSCI World, le MSCI Europe, le MSCI USA, le MSCI Emerging Markets, etc…
Les 10 ETF MSCI sectoriels comme le MSCI World Information Technology ou le MSCI World Health Care sont également intéressants.
Vous pouvez utiliser notre outil de composition d’ETF en actions gratuit, pour avoir une idée plus précise de la diversification réelle de l’ETF en fonction des pays, des devises et des secteurs d’activité.
Critère 3 : L'encours sous gestion
L’encours représente la somme gérée par l’ETF. Un encours important permet d’être sûr de la liquidité de l’ETF et de vous assurer que vous pourrez revendre vos parts facilement.
De plus, un ETF à gros encours va pouvoir optimiser ses coûts, ce qui va potentiellement se ressentir dans la tracking différence et donc sa performance par rapport à un ETF à plus faible encours qui réplique le même indice.
Seulement 51,5% de 1852 ETF listés en Europe seraient profitables pour leurs émetteurs à cause de leurs coûts.
Selon Citi et HANetf, ces coûts totaux sont situés entre $200.000 et $350.000 par an. Selon Henry Jim, un analyste ETF de Bloomberg Intelligence, la borne basse des coûts se situe plutôt à $300K et non $200K.
Un ETF avec un encours de 100M€ qui facture des frais de 0,20% arrivera tout juste à gagner les 200.000€ nécessaires pour payer les coûts. C’est pourquoi il faut privilégier les ETF ayant des encours de plus de 100 millions d’euros sous gestion.
Si l’émetteur d’un ETF décidait de clôturer son ETF au bout de plusieurs années car l’encours n’est pas suffisant pour qu’il soit rentable, alors cela aurait un impact non négligeable pour vous.
Cela stopperait une partie des intérêts composés en plein milieu de votre parcours d’investisseur. En effet, votre plus-value serait imposée au moment de la liquidation et de la restitution de la valeur de vos parts en liquide. Suite à cette imposition, moins d’argent travaillera pour vous quand vous le réinvestirez dans un autre ETF. Ce n’est pas le cas pour le PEA qui est une enveloppe capitalisante.
L’objectif pour l’investisseur est de réussir à être positionné sur un ETF capitalisant qui restera en vie le plus longtemps possible.
C’est pour ça que faire le bon choix dès le début en fonction de l’émetteur et de l’encours sous gestion est très important (quitte parfois à payer un peu plus de frais).
Pour trouver cette information, direction le screener de JustETF.com
- dans la barre de critères à gauche vous trouverez la “taille du fonds”.
L’encours est également l’une des premières info disponible sur la fiche d’un ETF.
Critère 4 : Les frais et le spread
Les frais de gestion annuels sont un des principaux critères à considérer. Ils sont en général très faibles pour les ETF mais vous devez toutefois les minimiser pour améliorer votre performance.
Sachez toutefois qu’il ne suffit pas de choisir un ETF avec les frais de gestion les plus faibles pour vous assurer une meilleure performance.
En effet, un ETF bien géré qui facture des frais annuels un peu plus élevés que ses concurrents peut tout à fait réaliser des performances très légèrement supérieures à l’indice de référence, tandis qu’un autre ETF mal géré peut réaliser des performances très légèrement inférieures. Il s’agit toutefois d’un détail dont l’impact est négligeable.
Privilégiez tout de même des frais de gestion inférieurs à 0,3%/an.
Le coût réel d’un ETF : Si vous souhaitez avoir une idée du coût réel d’un ETF alors n’hésitez pas à comparer la performance sur 3 ou 5 ans de celui-ci avec la performance des ETF qui répliquent le même indice.
En effet, les performances affichées par les ETF sont nettes de frais de gestion. Cela vous permettra de voir si l’ETF a réussi à fournir une meilleure performance nette de frais que ses concurrents.
Le spread est un autre élément important à considérer dans le choix d’un ETF. Le spread est l’écart entre le meilleur prix d’achat et le meilleur prix de vente pour un actif. Un ETF qui a un encours élevé aura généralement un spread faible car il sera beaucoup échangé.
Privilégiez les ETF dont le spread est serré.
Pour trouver facilement les ETF à faible frais, direction le screener de JustETF.com
- vous pouvez faire un tri au niveau des colonnes en choisissant les ETF “les moins chers”.
Les frais de gestion sont directement déduits de la performance de l’ETF dans le temps. Vous n’avez pas de facture de frais à payer chaque année, tout se fait automatiquement.
Critère 5 : Le prix de la part
Si vous souhaitez programmer des investissements mensuels (en DCA) sur plusieurs ETF, il se peut que vous préfériez les ETF dont le prix de la part est moins cher afin de plus facilement acheter des parts complètes (si votre courtier ou banque en ligne ne propose pas l’achat de fractions de parts).
En effet, certains ETF ont des parts qui valent plusieurs centaines d’euros, ce qui ne facilite pas les achats récurrents pour les petits budgets.
Certains courtiers comme Trade Republic permettent d’acheter des fractions de parts d’ETF.
Vous aurez facilement accès à l’information du prix de la part sur la fiche de l’ETF ou via n’importe quel courtier.
Vous pouvez obtenir gratuitement notre Shortlist des meilleurs ETF pour PEA et CTO sur cette page (40 ETF au total). Nous indiquons pour chaque ETF une fourchette de prix de la part afin que vous puissiez sélectionner en un coup d’oeil celui qui vous convient le mieux en fonction de votre budget.
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Critère 6 : La méthode de distribution
Lorsqu’il s’agit d’investir en ETF, la question du choix entre un ETF capitalisant et un ETF distribuant se pose souvent. Bien que les deux types d’ETF permettent de percevoir les dividendes des actions qu’ils détiennent, la manière dont ces dividendes sont gérés peut avoir un impact significatif sur la fiscalité, les frais, et la croissance de votre portefeuille.
Pour en savoir plus sur les différences entre ETF capitalisant et distribuant, et pourquoi un ETF capitalisant est une solution plus optimisée pour maximiser vos rendements à long terme, consultez notre article complet.
Pour vérifier la méthode de distribution, direction le screener de JustETF.com
- dans la barre de critères à gauche vous trouverez la méthode de distribution.
La politique de distribution se trouve dans le nom de l’ETF également :
- Lorsqu’il est écrit “Acc”, “Cap” ou “C” il s’agit d’un ETF capitalisant : l’ETF réinvestit les dividendes automatiquement pour vous.
- Lorsqu’il est écrit “Dist”, “Dis” ou “D” il s’agit d’un ETF distribuant : l’ETF distribue les dividendes.
Critère 7 : La méthode de réplication
Choisir entre un ETF à réplication physique et un ETF synthétique peut sembler complexe, mais comprendre leurs différences est essentiel pour prendre une décision éclairée.
Un ETF à réplication physique détient directement les actions de l’indice, offrant une transparence et une simplicité souvent recherchées par les investisseurs. En revanche, un ETF synthétique repose sur des contrats de swap avec des contreparties, ce qui peut comporter des risques supplémentaires, mais aussi des avantages en termes de coûts et d’efficacité fiscale.
Pour en savoir plus sur les caractéristiques, les avantages et les risques de chaque type de réplication et déterminer lequel correspond le mieux à vos objectifs d’investissement, consultez notre article complet.
Pour vérifier la méthode de réplication, direction le screener de JustETF.com
- dans la barre de critères à gauche vous trouverez la “méthode de réplication”.
Les 3 méthodes sont :
- Complète = réplication physique complète.
- Échantillonnage = réplication physique des plus grosses lignes de l’indice seulement.
- Swap-based = réplication synthétique.
Critère 8 : La place boursière
Seulement un tiers des ETF européens sont cotés sur les bourses Euronext Paris ou Amsterdam.
Lorsque vous souhaitez passer un ordre d’achat sur un ETF, vérifiez sur quelle place boursière vous l’achetez.
En effet, les frais de transaction de nombreux courtiers sont plus faibles sur Euronext Paris ou Amsterdam. Privilégiez donc les ETF qui sont cotés sur ces places boursières si possible.
Critère 9 : L'émetteur de l'ETF
Le choix de la société qui gère l’ETF est important car certains émetteurs sont plus fiables que d’autres. En choisissant un émetteur réputé, vous serez plus à l’aise pour détenir leurs produits financiers sur le long terme et vous minimiserez le risque de clôture de l’ETF que vous détenez.
Voici le classement 2023 des émetteurs d’ETF en Europe (part de marché) :
À savoir : iShares appartient à BlackRock, Xtrackers appartient à DWS et SPDR appartient à State Street Global Advisors (SSGA).
Pour trouver des émetteurs d’ETF spécifiques, direction le screener de JustETF.com
- dans la barre de critères à gauche vous trouverez les “promoteurs”.
De plus, le nom de l’émetteur se trouve directement dans le nom de l’ETF.
Que se passe-t-il si un émetteur d’ETF fait faillite ?
Si l’émetteur d’un ETF fait faillite, vous êtes toujours propriétaire des parts de l’ETF (et donc des actifs qui le composent).
Les ETF sont juridiquement séparés des entreprises qui les gèrent. C’est un produit financier indépendant échangeable sur le marché. Un autre émetteur peut récupérer la gestion de l’ETF (surtout s’il est profitable).
Exemple : Si Amundi faisait faillite alors l’ETF Amundi MSCI World UCITS recruterait un autre gérant de fonds pour qu’il continue sa gestion, par exemple BNP.
L’investissement risque d’être bloqué un certain temps mais vous récupérerez la possession de vos parts d’ETF in fine (ou le cash résultant de la vente des actifs sous-jacents).
Si l’émetteur doit liquider les actifs de l’ETF rapidement et en panique, il se peut qu’il le fasse à un prix légèrement inférieur à leur valeur de marché. Le prix de la part d’ETF serait donc très légèrement inférieur au dernier prix de la part avant liquidation.
Merci d’avoir lu cet article. Si vous souhaitez continuer à lire notre contenu dans l’ordre, l’article suivant constitue la suite logique de celui-ci.
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