Comment vivre de ses ETF en phase de rente ?

Vivre de ses ETF en phase de rente est une stratégie de plus en plus populaire chez les investisseurs souhaitant profiter d’une retraite anticipée ou d’une indépendance financière. Mais comment bien gérer cette transition ? De la diversification de votre portefeuille à la gestion fiscale des retraits, plusieurs éléments clés doivent être pris en compte pour maximiser vos revenus tout en limitant les risques.

Dans cet article, nous explorons les étapes essentielles pour tirer un revenu stable de vos ETF, en s’appuyant notamment sur la règle des 4% et les avantages des ETF capitalisants.

Sommaire

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La diversification en phase de rente

Une des clés pour passer une retraite tranquille et continuer de dormir sur ses deux oreilles avec ses investissements c’est d’être très diversifié à ce moment-là.

Pendant la phase de capitalisation vous pouvez être investi à 100% en actions et en ETF indiciels et c’est même plutôt une bonne idée de le faire.

Cependant, il va falloir anticiper la phase de distribution (le moment où vous allez “prendre votre retraite”) en diversifiant votre patrimoine sur plusieurs classes d’actifs en plus des actions et ETF indiciels.

L’objectif en diversifiant est de réduire la volatilité de votre patrimoine global en investissant dans des actifs dont les performances sont décorrélées entre elles, même s’il s’agit pour ça de réduire la performance.

Pas besoin de vendre toutes vos actions et tous vos ETF pour racheter des positions dans les autres classes d’actifs. Anticipez plutôt en investissant dans ces autres actifs pendant vos dernières années d’accumulation. On en parle dans cet article.

Quel capital est nécessaire ?

Dans un premier temps, il faut déterminer de quel capital vous avez besoin pour vous permettre une rente d’un montant que vous vous êtes fixé.

Prenons par exemple 2000€/mois.

Pour cela on va utiliser un calcul qui a été rendu populaire par le mouvement “FIRE”. Il peut se traduire par “Indépendance Financière et Retraite Anticipée” en français. Il s’agit de la règle des 4% ou la multiplication par 25.

Cas pratique : pour obtenir un revenu passif de 2.000€/mois cela équivaut à 24.000€/an. On prend donc cette somme de 24.000€ que l’on multiplie par 25, on obtient 600.000€.

Sans rentrer dans les détails, ce chiffre de 4% est utilisé car il prend en compte le fait que sur une somme donnée placée en bourse vous pouvez en retirer 4% annuellement. Il prend également en compte la volatilité des marchés et le fait de toujours pouvoir retirer 2.000€/mois même si vous deviez subir une période de crise.

Théoriquement, à partir du moment où vous arrivez à atteindre une somme de 600.000€ placée en bourse, vous seriez donc capable de vivre ad vitam eternam avec 2.000€/mois gagnés de manière passive.

La règle des 4% présente des limites

  • L’aspect psychologique de la règle des 4% est rarement pris en compte. On voit que Bill Bengen lui-même (le créateur de cette règle) semble douter de sa méthode dans les périodes difficiles du marché. En effet, il faut avoir un gros mental pour s’en tenir à la règle alors que son capital perd 30-50% pendant une crise.
  • De plus, la règle des 4% a été calculée en fonction des performances passées alors qu’elles ne préjugent pas des performances futures.
  • La règle avait été calculée pour montrer qu’un portefeuille équilibré avait quasiment 0% de chance de s’épuiser sur 30 ans. Mais votre durée de vie étant imprévisible, vous ne pouvez pas prendre le risque d’être retraité à 45 ans et de ne plus avoir d’argent à 75 ans.

Finalement, l’idée ce n’est peut être pas d’appliquer la règle des 4% à la lettre. Elle n’est là que pour avoir une idée du capital dont vous avez besoin pour vous sentir indépendant financièrement.

Être en retraite anticipée ne veut pas forcément dire ne plus avoir aucune activité. Souvent dans la réalité vous continuez à avoir une activité qui rapporte un peu d’argent et donc vous ne dépendez pas entièrement de votre capital investi en bourse pour toucher une rente.

En combien de temps le capital nécessaire peut-il être obtenu ?

Pour savoir comment et en combien de temps vous atteindrez le capital que vous vous êtes fixé, il faut utiliser une calculatrice d’intérêts composés telle que celle-ci.

Vous devrez renseigner :

  • Le montant initial que vous avez déjà placé.
  • Le placement mensuel que vous allez effectuer.
  • Le rendement du placement (7 à 8%).
  • etc…

Que faire pour toucher une rente avec ses ETF ?

Une fois le capital voulu atteint sur votre PEA ou CTO (600.000€ par exemple) il vous suffira simplement de vendre chaque mois pour 2.000€ de vos positions et de recevoir le montant sur votre compte bancaire.

En fonction de votre tranche d’imposition, il faudra choisir le mode d’imposition de la plus value réalisée en l’intégrant à vos revenus ou bien en choisissant l’option pour la flat taxe à 30%, selon ce qui sera le plus avantageux.

Evidemment tous ces calculs restent très théoriques et approximatifs puisque les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Mais cela apporte néanmoins une vision qui peut faire réfléchir et que l’on trouve intéressante.

De plus, il peut en réalité se passer plusieurs choses en plusieurs dizaines d’années. Salaire qui augmente, nouveau travail plus rémunérateur, lancer un business qui marche, etc… qui peuvent avancer largement l’âge de départ à votre retraite anticipée.

D’ailleurs, passé un certain montant, voir son capital augmenter au fil du temps peut motiver encore plus à faire en sorte d’augmenter ses revenus pour pouvoir partir en retraite anticipée le plus tôt possible.

Avantage n°1 des ETF capitalisants : ils sont fiscalement optimisé

Il est fiscalement plus optimisé de vendre 3% de sa position sur un ETF capitalisant que de toucher 3% de dividendes d’un ETF distribuant. On parle de la différence entre ETF capitalisant et distribuant dans cet article.

En faisant cela avec un ETF capitalisant, vous serez imposé seulement sur la part de plus value et non sur la totalité de la somme perçue comme c’est le cas avec un dividende. Pourtant cela revient exactement au même en termes de rente perçue sur votre compte en banque.

Exemple : Vous avez une position de 100.000€ sur un ETF capitalisant (30.000€ de montant investi et 70.000€ de plus value latente). Si vous vendez pour 3.000€, soit 3% de la position, vous serez alors imposé sur 3.000 x 70% = 2.100€.

Tandis que si vous touchez un dividende de 3%, soit 3.000€, avec un ETF distribuant vous serez imposé sur la totalité des 3.000€.

Le pourcentage d’imposition avec les règles fiscales actuelles est le même dans les deux cas (flat tax de 30%). Vous aurez donc moins d’impôt à payer avec une rente provenant de la vente régulière de parts d’ETF capitalisant.

Avantage n°2 des ETF capitalisants : la stratégie des retraits dynamiques

On peut aussi rajouter que le fait de vendre vous-même une partie de vos positions permet d’avoir une rente plus flexible puisque vous pouvez décider si un mois vous avez besoin d’un peu plus ou d’un peu moins d’argent qu’un autre mois par exemple.

Tandis que la distribution de dividende est équivalente à une vente forcée.

Certains avancent le fait qu’il faut dès le départ investir sur des ETF distribuants en prévision de la phase de rente. Avec l’idée que si on ne fait pas ça on devra vendre les ETF capitalisants pour acheter des ETF distribuants et donc passer par la case impôts au moment du changement sur la totalité des plus values réalisées jusqu’ici.

C’est une hérésie de penser comme ça.

Il est beaucoup plus judicieux de n’investir que dans des ETF capitalisants et de les garder le plus longtemps possible. Une fois arrivé en phase de rente (retraite anticipée), vous pourrez vendre régulièrement une petite partie de vos positions (chaque mois par exemple) quel que soit l’état du marché.

Vous y gagnerez en fiscalité, en flexibilité, en sérénité, en facilité et en performance.

Bon à savoir : Si vous arrivez à garder vos positions sur des ETF capitalisants assez longtemps avec d’énormes plus-values latentes sur un CTO, lors d’une donation ou lors de votre succession il n’y aura aucun impôt à payer sur ces plus-values, elles seront remises à zéro. On en parle dans cet article.

Merci d’avoir lu cet article. Si vous souhaitez continuer à lire notre contenu dans l’ordre, l’article suivant constitue la suite logique de celui-ci.

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